Notre patience, que je vantais dans mon dernier article, n’a même pas été mise à l’épreuve.

Nous attendions une décision du Conseil d’Etat au-delà des élections municipales de l’an prochain.
Mais c’est dès ce 02 août, la veille de sa mutation en Nouvelle-Calédonie, que le préfet du Val-de-Marne, nous a écrit que, sur sa proposition, le ministère de l’Intérieur ne donne pas suite à la demande de rattachement de notre quartier Polangis à Joinville-le-Pont et ne présentera donc pas de Décret en Conseil d’Etat.
Au-delà de notre déception, à hauteur de six années de démarches déterminées et d’attente, pointe quand même la surprise de ce raccourci administratif soudain.
En effet, rien ne le laissait présager dans le processus des articles L2112 du Code Général des collectivités territoriales que nous avons pourtant lus et relus avec attention.
Alors, une facilité des services du Ministère ?
Une décision irrévocable, nous dit-on sans l’écrire.

Mais est-ce vraiment une décision de Monsieur le Ministre de l’Intérieur !
Lui qui a tant maille à partir avec ceux qui enfilent un gilet de couleur pour revendiquer, comment voit-il une communauté de paisibles citoyens qui s’attachent patiemment à respecter scrupuleusement les procédures de la République pour faire valoir le bon sens et leur bon droit ?
Nous chercherons réponse à ces questions.
Quant à la raison invoquée pour ne pas donner suite : le manque de consensus local.
On le trouve certes parmi le personnel politique, par solidarité de parti ou ambition électoraliste.
Mais pour nous les citoyens de Polangis, le rattachement est plébiscité le plus formellement qu’il soit dans le périmètre du quartier.
Il est également reconnu sans atteinte à l’intérêt général après enquête publique dans le périmètre de près de 100 000 habitants des deux communes.
Qu’en dirait le Conseil d’Etat ?

Nous ne le saurons peut-être jamais, sauf si nous exercions notre droit de recours pour une décision prise par un Ministre en lieu et place de la plus haute juridiction administrative.
Alors faisons un rêve !
Au vu des résultats des dernières élections et des bouleversements consécutifs possibles en 2020 dans les communes, pourquoi le consensus recherché apparaîtrait-il pas entre les prochains conseils municipaux de Champigny et de Joinville ?
Les communes pourraient dès lors être elles-mêmes à l’origine d’une demande d’ajustement territorial pour une réunification du quartier Polangis.
Avec évidemment l’assentiment des habitants qui n’auront alors peut-être pas plus à patienter que dans le processus qui vient d’être arrêté…
Au-delà de cette trêve estivale contrariée, on pourra même faire plus que rêver !
René Ragheboom
Président de Réunissons Polangis
Ne baissons pas les bras.
Le tribunal administratif nous a déjà donné raison une fois.
Pourquoi pas de nouveau!