Un peu d’histoire

A l'origine

L’acte de fondation des limites des communes date de Napoléon avec les relevés du cadastre napoléoniens de 1813. A cette époque, le quartier de Polangis et ses alentours est composé du château éponyme et de la ferme du Tremblay. Il y a un parc et des champs. Les arpenteurs ont donc tracé une ligne droite de la Marne vers ce qui s’approche de la «Fourchette». En l’absence d’habitations et de rues, il était forcément difficile à ces techniciens de prévoir l’avenir, il y a 200 ans. Et ce d’autant plus que depuis, il y a eu la naissance de la Commune de Joinville qui n’existait pas, une bataille sanglante en 1870, un plan d’urbanisation, la construction puis la destruction d’un hippodrome. La situation actuelle est la résultante de ces étapes.

Effectivement, si l’on consulte les cartes du 18ème siècle, il n’existe aucune limite entre les communes. Ce n’est qu’en 1813 qu’une ligne droite a été tracée au milieu des champs. Le trait est assez large sur la carte, ce qui représente 10 à 15 mètres sur le terrain.

Carte de 1770
Plan cadastral 1813

Le quartier de Polangis se contruit

En 1881, le domaine est vendu à la Société Immobilière de Polangis, qui établit le plan de masse  de son lotissement.

Plan de Masse SCI Polangis

Une première étape se concrétise en 1883 sur une partie du terrain du château.

Une deuxième lotissement se développe vers le nord en 1902-1905.

Un troisième lotissement est commercialisé entre 1924 et 1929 jusqu’en zone campinoise et en limite de l’hippodrome du Tremblay. 

Ces développements résidentiels s’accompagnaient à l’intérieur de l’implantation d’établissements scolaires, d’une église, de commerces, cafés, restaurants, industries et en périphérie au long de la Marne, de guinguettes et clubs nautiques, dans le sens de la création d’un véritable nouveau village. Ces services étaient à la disposition de tous les habitants de Polangis.

La ligne rouge sur le plan de masse d’origine correspond à la limite d’alors entre les communes de Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne et met en évidence l’incongruité du découpage administratif préexistant pour un quartier unique conçu de manière cohérente en 1883, et selon un plan encore très fidèlement conservé aujourd’hui.

Dans le cahier des charges de la SCI, datant de 1883, il était pourtant stipulé que « La Société, tant qu’elle demeurera propriétaire des voies de communications et places, se réserve le droit exclusif de provoquer l’érection de Polangis en commune, ou sa réunion en entier à l’une des deux communes de Joinville-le-Pont ou de Champigny-sur-Marne« .

Des ajustements de la limite intercommunale ont bien eu lieu au fur et à mesure de la vente des lots pour s’accommoder du tracé des rues, mais cette clause n’a finalement jamais été mise en œuvre.

Ainsi des rues ont été débaptisées au franchissement de la limite intercommunale et deux rattachements administratifs distincts subsistent pour les Polangeois selon qu’ils habitent du côté joinvillais ou du côté campinois.

Simultanément à l’urbanisation de Polangis, la commune de Joinville a développé sa ville basse au long de la route de Paris à Provins, devenue RN4 Paris-Strasbourg, puis RD4 et baptisée avenue Galliéni.

C’est le centre-ville de tous les Polangeois.

La partie campinoise de Polangis, isolée de sa commune de rattachement par l’hippodrome, puis le parc interdépartemental du Tremblay, et éloignée de son centre-ville, y a naturellement sa vie quotidienne.

Toutefois, ses habitants n’ont évidemment pas le statut d’administré joinvillais et n’ont plus accès aux équipements, services et facilités correspondantes comme leurs voisins.

Particulièrement sensibles à l’accès aux écoles, exclusivement joinvillaises, du quartier, plusieurs générations de ces habitants ont manifesté bien naturellement leur souhait de réunification de Polangis.